Pour ce dernier rendez-vous avant la trêve estivale, le 4 juillet, Le Club des Entrepreneuses a choisi de se retrouver pour un after-work, mais n’importe quel after-work : une dégustation de champagne. De plus, nous avons souhaité bénéficier d’une initiation au champagne. Hugues de Maisonneuve, brillant conférencier spécialisé dans les vins de champagne, nous a fait l’honneur de sa présence. Il nous a révélé les secrets du champagne. Et, il nous a conté l’histoire des femmes dans cette boisson. Oui, les femmes ont joué un grand rôle dans l’histoire du champagne.

Bonne humeur et joie de vivre au Touring Club

Pour que cet after-work soit parfait et qu’il se déroule dans un cadre différent et original nous avons choisi le centre hippique de Neuilly, Le Touring Club, dans le Bois de Boulogne. Et nous avons bien fait. Quel accueil, nous étions dans la verdure, prêtes à écouter Hugues de Maisonneuve.

L’origine du champagne

La légende attribue à Dom Pérignon (moine bénédictin érudit) la découverte de la méthode champenoise, pourtant ce n’est pas tout à fait exact. En effet, le champagne vient bien de la région de Reims. A l’époque (au Moyen-Âge), la région produit essentiellement des vins rouges. Mais à la fin du 16ème siècle et surtout au 17ème siècle des vins blancs sont élaborés, notamment dans la région d’Aÿ. Henri IV  lui donne l’appellation de Vin de Champagne alors qu’il n’est pas encore effervescent.

Les cépages Champenois

Reprenons un peu, dans cette région, il existe trois principaux cépages : le Pinot Noir, le Pinot Meunier et le Chardonnay.

Dom Pérignon

Contrairement à ce que dit la légende, Dom Pérignon n’a pas inventé le champagne. En réalité, il a apporté de nombreuses innovations à la production du vin de champagne. Il a perfectionné l’art de l’assemblage, combinant différents crus et cépages pour obtenir un vin de meilleure qualité. Au fond, il n’a pas cherché, ni essayé de créer un vin pétillant mais ses contributions à la vinification ont posé les bases de ce qui allait devenir le champagne.

Le Champagne s’est fait tout seul !

Oui, c’est sans doute amusant mais le champagne s’est fait tout seul. En effet, certains vins ont la propension naturelle à devenir pétillants. Et c’est ce qui s’est passé. Cette découverte liée à cette faculté du vin de Champagne à produire des bulles a été une véritable révolution, notamment pour la région. Vinification, assemblage, prise de mousse… il faut bien l’avouer l’élaboration d’un champagne passe par des étapes très précises.

Le blanc de noirs et le blanc de blanc

La différence est simple, le blanc de noirs est élaboré à partir de raisins à peau noire et jus blanc, comme le Pinot Noir et le Pinot Meunier. Alors que le blanc de blancs est élaboré à partir de raisins à peau blanche et jus blanc, comme le Chardonnay.

Brut, sec, doux, etc.

Un champagne peut être Brut, c’est-à-dire moins de 12 grammes de sucre par litre. C’est le cas de la plupart des champagnes de grandes Maisons. Il peut aussi être Extra-dry : entre 12 et 17 grammes de sucre par litre, ce qui est peu utilisé. Ou encore Sec : entre 17 et 32 grammes de sucre par litre. Il y a aussi des champagnes Demi-sec qui contiennent entre 32 et 50 grammes de sucre par litre. Et enfin les champagnes Doux avec plus de 50 grammes de sucre par litre.

Ces femmes qui ont marqué l’histoire du champagne !

Il faut bien le reconnaître, depuis le 18ème siècle, les plus grandes Maisons de champagne sont marquées par la personnalité des femmes qui ont su développer l’entreprise familiale de leur époux. Citons-en quelques-unes…

Barbe-Nicole Ponsardin, la Veuve Clicquot

Tout d’abord, Barbe-Nicole Ponsardin. Il s’agit de la veuve de François Clicquot. Elle a su s’imposer dans un monde alors exclusivement masculin. C’est la première femme à diriger une maison de Champagne. Elle invente la fameuse table de remuage pour évacuer les sédiments des bouteilles en les plaçant sur un pupitre incliné, la tête en bas, en les remuant chaque jour d’un quart de tour. On lui doit aussi le premier champagne millésimé en 1810, tout comme le premier rosé d’assemblage, et bien entendu la célèbre étiquette jaune ! Qui ne connaît pas cette étiquette et bien évidemment le nom du champagne : Veuve Clicquot.

Louise Pommery

Veuve à trente-neuf ans, elle a innové avec des champagnes bruts, moins dosés que ceux présents à l’époque, car destinés à accompagner tout un repas.

Elisabeth Bollinger

Surnommée Lily, elle est célèbre pour avoir poursuivi la production durant la seconde guerre mondiale et avoir promu sa marque jusqu’auprès de la Reine d’Angleterre, Elisabeth II.

Et il y en a d’autres de nos jours…

Alors, coupe ou flûte de champagne ?

Oui, le contenant est aussi très important pour une bonne dégustation. Avec la coupe, qui, contrairement aux idées reçues n’a pas été moulée sur le sein de Marie-Antoinette, le champagne est trop aéré. Avec une flûte il est à l’inverse trop enfermé. L’idéal est donc un verre arrondi qui se referme en buvant (plus proche d’un verre à vin). On peut ainsi le humer et le boire parfaitement.

Et, attention, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, il est à consommer avec modération !

Merci Touring Club de nous avoir accueillies avec autant de gentillesse et d’avoir été au petit soin pour nous, merci aussi à Hugues de Maisonneuve pour ce récit absolument passionnant et un grand merci au board du Club des Entrepreneuses d’avoir organisé cette belle dégustation de champagne, agrémentée d’un apéritif dînatoire !

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Crédit photo : Karine Beinisch, fondatrice de Plate ou Gazeuse